Les origines de la galette des rois
La galette des rois, est une tradition typiquement française qui avait déjà cours au XIVe siècle. Composée d’une pâte feuilletée, dans laquelle est dissimulée une fève, elle est généralement fourrée à la frangipane, crème à base d’amandes douces, de beurre, d’œufs et de sucre.
La galette est dégustée le 6 janvier, jour de l’Epiphanie. Le terme « épiphanie » est issu du grec et signifie « apparition ». Cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.
Longtemps, l’Epiphanie fût plus important que le jour de Noël. Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l’Epiphanie correspond à l’origine à une fête paienne. Autrefois, les Romains fêtaient les Saturnales. Ces fêtes duraient 7 jours et tout était autorisé. A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devenait « roi » le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée. Les Grecs utilisaient aussi un système de tirage au sort avec des fèves pour attribuer certaines magistratures.
En 1801, le concordat fixa la date de l’épiphanie au 6 janvier.
Sous l’ancien régime, on l’appela « gâteau des rois » car cela tombait en pleine période des redevances féodales et il était d’usage d’en offrir un à son seigneur.
Les premières galettes étaient modestes. Il s’agissait plutôt d’une galette de pain. La brioche en couronne couverte de fruits confits dans le sud de la France ou la galette de Pithiviers au Nord, remplacèrent le pain.
La galette proprement dite (pâte feuilletée contenant de la crème frangipane) apparut au XVIIe siècle. Anne d’Autriche et son jeune fils Louis XIV en partagèrent une la veille de l’Epiphanie de 1650.
Le plus ancien témoignage de « Galette des rois » remonte à 1311 où une charte de Robert, évêque d’Amiens, mentionne la coutume annuelle de « tirer les Rois » au moyen d’une « galette feuillée ».
A la Révolution la tradition et si bien ancrée qu’elle ne pourra plus être supprimée et sera ridiculement remplacée par la Fête du Bon Voisinage avec un Gâteau de l’Egalité (on ne doit plus parler de rois !).
La fève
La fève dans la galette des rois remonte au temps des Romains. C’était une fève blanche ou noire qui était déposée pour les scrutins car au début de janvier, les saturnales de Rome élisaient le roi du festin au moyen d’une fève.
Avec le temps la fève a été remplacée par une pièce d’argent puis par une pièce d’or chez les riches ou par une simple fève séchée chez les pauvres.
À la fin du XVIIIe siècle, des fèves en porcelaine apparurent, représentant l’enfant Jésus en porcelaine ou évoquant la chance (trèfle, fer à cheval), la richesse (voiture), l’amour (roi ou dame de cœur), le pouvoir (reine, couronne, château).
Sous la Révolution on remplaça l’enfant Jésus par un bonnet phrygien. Les graines de fève furent systématiquement remplacées en 1870 par des figurines en porcelaine. De nos jours, il existe une multitude de fèves qui font le bonheur des collectionneurs.
Savez-vous comment se nomme les collectionneurs de fèves ?
Les fabophiles ou fabophilie
Du latin : (FABO = Fève) et (PHILE = qui aime)
Us et coutumes
La coutume de la galette des rois est devenu une tradition familiale. On dissimule une fève dans la galette. La galette était partagée en autant de portions que de convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée « part du Bon Dieu » ou « part de la Vierge », était destinée au premier pauvre qui se présenterait.
Le plus jeune convive se glisse sous la table pour désigner à qui sont attribuées les parts. Celui qui a la fève est déclaré roi ou reine et porte la couronne. Il ou elle doit désigner son roi ou sa reine.
Il est aussi de coutume que celui qui est roi doit offrir la prochaine galette.
On peut déguster des galettes des rois pendant tout le mois de janvier.
La saison de la galette des rois commence 12 jours après Noël et se termine le jour de Mardi Gras.
Dans le sud de la France la galette feuilletée et remplacée par une couronne de brioche nappée de sucre et de fruits confits parfumée à la fleur d’oranger.